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  • : EDUCATION 2.0 - L'actualité de l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche
  • : L'actualité et les débats de l'éducation, l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation
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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 10:52

LIBERATION
Laurent Joffrin

" (...) Un point fait ou devrait faire consensus : il faut réformer l'université. Sous-financé, souvent sousadministré, sous-estimé aussi parfois, le vaste appareil universitaire français se retrouve fort mal classé dans les évaluations internationales et sujet à l'anomie et à la pénurie qui handicapent nécessairement les étudiants issus des milieux les plus modestes. Certains universitaires ont honte ils le disent de faire visiter leurs locaux à leurs homologues étrangers. Cette réforme, immanquablement, ira dans le sens d'une prise de responsabilité et donc d'une autonomie plus grande. (...) S'attaquant à ce dossier, le gouvernement bénéficie donc d'un préjugé favorable. (...) Mais certains arguments ne sauraient être balayés d'un revers de main. Les moyens suivront-ils? L'autonomie donnée de manière optionnelle aux universités les plus efficaces et les plus prospères ne va-telle pas accentuer les inégalités de manière dangereuse ? Le changement de gouvernance présage-t-il une hausse des droits d'inscription ? Quelle sélection dans le futur ? Faute de répondre à ces questions, quitte à prendre un peu plus de temps, l'aimable ministre et son homme pressé de président s'exposent à de graves déconvenues."



L'HUMANITE
Maurice Ulrich

" (...) La réforme en l'état actuel est plus prudente que ce qui précède. Mais il est bien clair que c'est l'objectif. Ce serait pour amener l'université française au niveau international. Mais pour quelle compétition, si ce n'est celle que le capitalisme mondialisé entend imposer à toute la planète, avec la mise en concurrence, partout, des hommes, des peuples, des pays, des services ? Il ne s'agit en rien de la diffusion des savoirs pour le progrès de tous, mais de gagner des places dans la course aux profits. L'université française s'est constituée avec une vocation universaliste. Elle entend s'adresser à l 'homme tout entier et pas seulement au producteur, au vendeur et au consommateur. Elle a besoin de moyens, de progrès, de créativité, d'indépendance, mais elle n'a pas vocation à se soumettre au marché. C'est cela sa liberté et elle peut la revendiquer.



L'ALSACE
Patrick Fluckiger

"Une foulée en avant, suivie d'un retour sur la ligne. Comme un athlète qui s'échauffe avant une course, Nicolas Sarkozy ne cesse de bondir de ses starting-blocks... dans lesquels il remet invariablement les pieds. Après le service minimum, où les annonces martiales ont alterné avec les propos rassurants, son intervention dans le dossier de la réforme des universités est à l'image de cette stratégie du faux départ. Le chef de l'Etat est venu prêter main forte, hier, à Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur, dont le texte a été rejeté par le monde universitaire vendredi. Au lieu de démarrer en flèche, comme tout le monde l'attendait, il a préféré se donner une semaine de plus pour " arbitrer ". (...) En se donnant une semaine de répit, Nicolas Sarkozy cherche à désamorcer au maximum les multiples bombes qui jalonnent son chemin. En juillet, il y aura moins d'étudiants sur les campus ! Le président de la République reprend en somme à son compte la morale de la fable : " Rien ne sert de courir, il faut partir à point ". Mais y a-t-il un point de départ idéal pour un dossier aussi explosif ? C'est toute la question."



L'UNION
Hervé Chabaud

" (...) Il est inacceptable que des universitaires se contentent de faire cours et soient les om-bres de laboratoires de recherches fantômes. Il est insupportable qu'on laisse des étudiants aller droit dans le mur sans les réorienter avant qu'il ne soit trop tard. Il est inconvenant de renvoyer sur ses collaborateurs bien des tâches d'examen. A l'heure des corrections et des oraux ce sont les étudiants qui pâtissent de l'humeur de ceux qui y ont été contraints. Cette réalité n'est pas anecdotique ! On devine pourquoi une certaine autonomie fait peur. Elle peut mettre au jour les dysfonctionnements et les insuffisances accumulées avec la complicité de beaucoup. Elle risque de provoquer une crise lourde des plus fragiles. Rien ne sert d'humilier quiconque mais en sortir par le haut exige pour tous les partenaires une vraie prise de conscience de la réalité et des défis pour bâtir une université d'excellence qui ne soit pas le privilège de quelques-uns. Autant dire qu'il y a du ménage à faire et l'honnêteté intellectuelle exige de ne pas se voiler la face."


LE PROGRES
Francis Brochet

"Qui a écrit : " Le recul systématique sur les réformes de l'université a créé un sentiment d'impunité chez les syndicats d'enseignants " ? François Fillon. Il ajoutait, critiquant la pusillanimité de Jaques Chirac : " Si l'on veut réformer l'enseignement supérieur, il faudra faire preuve d'une tout autre ténacité".Aujourd'hui, le Premier ministre se tait. La réforme de l'université, lancée par la jeune ministre Valérie Pécresse, est retombée par sa maladresse en vrille sur l'Elysée - qui en annonce le report. Simple report, ou vrai recul ? Parions pour le report, sur la foi d'une autre citation : " Il y a trente ans, on agissait puis on expliquait. Aujourd'hui, c'est l'inverse : parce que l'on a bien expliqué, l'opinion publique vous autorise l'action ". C'est dans " Témoignage " de Nicolas Sarkozy, que l'on se fera un plaisir d'offrir à Madame Pécresse."

 

Source : Nouvel Obs

 

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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 16:41

Dans le cadre de l'Exposition universelle de Shanghai, l'université de Lyon présente un ambitieux projet de campus vert, qui fait appel à des technologies innovantes.

Le site LyonTech de la Doua deviendra le premier campus universitaire « durable » de l'Hexagone.

C'est une vitrine internationale prestigieuse que s'offre l'université de Lyon pour son projet d'« éco-campus » : celle de l'Exposition universelle de Shanghai. Dans le cadre d'une semaine consacrée à « la ville post-carbone », le pôle d'enseignement et de recherche (PRES) lyonnais présentera, début août, les grandes lignes d'un projet ambitieux, celui du campus LyonTech de la Doua. Il regroupe, sur 100 hectares, quatre institutions (l'Insa, l'université Lyon-I, CPE et l'Enssib), ainsi que des organismes de recherche et de valorisation, des centres techniques industriels et un incubateur. Soit au total 220.000 mètres carrés de bâtiments qui vont être entièrement réhabilités pour répondre aux critères HQE (haute qualité environnementale), préfigurant ainsi le premier campus universitaire « durable » de l'Hexagone. Le début des travaux est programmé pour fin 2011, avec une livraison prévue en 2014.

A l'heure où la plupart des sites universitaires envisagent de se mettre au développement durable, Lyon entend faire de son projet une vitrine de son savoir-faire en la matière, en même temps qu'un élément de sa notoriété internationale. Le site lyonnais présente deux particularités, qui le distinguent des « éco-quartiers » traditionnels. D'abord, il s'agit de la restructuration d'un site déjà existant, et non de la création d'un nouvel espace. Ensuite, le site de LyonTech aura une double vocation.

Il sera utilisé pour la mise en oeuvre d'une série de technologies « propres » : optimisation de l'éclairage public ou réduction de la consommation énergétique des bâtiments, par exemple. « Mais, dans le même temps, le campus lui-même va devenir un véritable support pour la recherche, la formation et l'innovation », indique Michel Lussault, le président du PRES. Des expérimentations sur les technologies innovantes y seront conduites, des mesures scientifiques y seront réalisées. De quoi impliquer les étudiants, les chercheurs et les entreprises partenaires. LyonTech sera donc à la fois un « démonstrateur » et un site expérimental.

Réorganiser les déplacements

Si certaines démarches comme les économies d'énergie, la réduction des gaz à effet de serre ou la gestion des déchets sont assez classiques, d'autres sont plus originales. Parmi les principales innovations envisagées figure ainsi un dispositif de gestion durable de l'eau, et notamment des eaux pluviales. « Le plus souvent, ces eaux de pluie sont évacuées hors de la ville, via un réseau de conduites souterraines, expose Bernard Chocat, professeur à l'Insa de Lyon et directeur du laboratoire de génie civil et d'ingénierie environnementale (LGCIE). Alors que l'eau est une ressource naturelle précieuse, on la considère ainsi comme un déchet. »

LyonTech prévoit au contraire de recourir à un ensemble de technologies de pointe en la matière : création d'un parking en béton poreux, installation d'un mur d'eau en surface pour récupérer les eaux de toiture… Des puits d'infiltration et des bassins de rétention seront également aménagés. Autant de dispositifs qui visent à éviter les inondations et à assurer un traitement continu de l'eau, tout en réalisant des économies. L'éco-campus lyonnais table également sur un important travail de réorganisation des déplacements. Avec notamment un développement de l'offre de transports en commun via une multiplication des dessertes et un effort en faveur de l'autopartage.

Sur ces différents sujets, l'université de Lyon bénéficie de l'expérience de certains de ses membres. L'Insa de Lyon, par exemple, collabore sur l'habitat « écologique » ou la thermique du bâtiment avec les Mines ParisTech et l'université Tsinghua de Pékin, au sein du Centre franco-chinois pour l'environnement et l'énergie de Tsinghua (Cefceet).

L'initiative lyonnaise en Chine s'intègre en outre dans une opération plus vaste : la région Rhône-Alpes, partenaire traditionnel de la ville de Shanghai, présente en effet dans le cadre de l'Exposition universelle l'ensemble des thématiques liées au développement durable. Avec notamment une série de conférences et de présentations, courant août, sur des thèmes comme l'énergie et l'environnement. Une façon pour l'université d'affirmer sa présence à l'international. « Le PRES n'a pas vocation à se substituer aux établissements membres, rappelle Michel Lussault. Mais il lui appartient de promouvoir l'image du site lyonnais à l'étranger et de favoriser l'émergence de grands projets collectifs. »

 

Source : Les Echos

 

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 09:12

INTERVIEW - Le ministre de l'Education fait le bilan de l'année écoulée et détaille les dossiers de la rentrée...

Les résultats définitifs du bac sont tombés, les élèves du primaire et du secondaire sont partis en vacances, l'heure est au bilan pour le ministre de l'Education nationale. En déplacement ce vendredi dans les Bouches-du-Rhône pour signer une convention avec le Centre des monuments nationaux dans le cadre de la réforme des lycées, Luc Chatel revient sur les grands chantiers de l'année écoulée et fait le point sur les grands dossiers de la rentrée. Interview.
 
Vous aviez placé la rentrée 2009 sous le signe du dialogue. Avez-vous réussi à vous faire entendre de la communauté éducative, dont les rapports avec votre prédécesseur ont été houleux?
J'avais des réformes importantes à mettre en place. Tout au long de l'année, j'ai donc privilégié une méthode de concertation et de dialogue permanent. J'ai reçu à de nombreuses reprises les organisations syndicales mais aussi les fédérations de parents d’élèves et les organisations lycéennes, sur la réforme du lycée notamment. Cette réforme a d'ailleurs été approuvée par une majorité de ces dernières et validée par le Conseil supérieur de l'Education.
 
Elle a pourtant fait grand bruit, en particulier sur la disparition de l'histoire-géographie en terminale S...
Il y a eu une certaine volonté de caricaturer ce que nous faisions et surtout beaucoup d'incompréhension. L'objectif est de mieux répartir dans le temps les connaissances et que les terminales puissent se concentrer davantage sur leurs disciplines à fort coefficient. En revanche, en première, le nombre d'heures d'histoire-géographie passe à quatre heures.
 
Un mouvement de grève est d'ores et déjà prévu le jour de la rentrée. C'est assez inhabituel, non?
Oui, c'est assez rare. Les
manifestations et les grèves font partie des moyens d'expression. Mais je fais confiance au sens des responsabilités et au professionnalisme des enseignants.
 
Ces derniers sont concernés par un autre chantier important de la rentrée: la réforme de leur formation. Vous avez vous-même reconnu que c'était un dossier «difficile». Pourquoi?
Tout changement est compliqué à organiser, d'autant qu'il s'agit là d'une année de transition. Mais cette réforme, c'est un message positif que nous envoyons aux enseignants et aux parents d'élèves. En pleine crise, on allonge la formation d'une année, en l'améliorant et en la renforçant. Ce qui entraîne une revalorisation financière de 10%, dont 200.000 professeurs en début de carrière vont bénéficier.
 
Malgré tout, beaucoup s'inquiètent du manque de formation professionnelle, les stages en responsabilité (seuls devant une classe) n'étant pas obligatoires en master 2, contrairement à la deuxième année d'IUFM. Pourquoi ne pas les avoir rendus obligatoires?
Ce n'est pas interdit d'améliorer le dispositif l'année d'après, on fera un bilan. En attendant, les étudiants auront au moins des stages d'observation et de pratique accompagnée et on organisera des stages de pré-rentrée.
 
Certains pointent aussi le manque d'encadrement...
Il y aura un «compagnonnage» renforcé jusqu'à la Toussaint, qui va leur apporter beaucoup. Et les enseignants titulaires seront aux côtés des stagiaires toute l'année.
 
L'autre dossier délicat de la rentrée, c'est la suppression des effectifs, 16.000 cette année ainsi qu'en 2011. Vous avez déclaré qu'ils seront trouvés «sans problème». Où ça?
Je n'ai pas dit que c'était «sans problème». Ce que je voulais dire, c'est que ça n'entraînera pas de difficultés dans l'offre éducative. On applique les règles de non renouvellement d'un fonctionnaire sur deux. L'Education, premier budget de l'Etat, ne peut s'en exonérer. C'est pourquoi j'ai voulu que nos cadres, inspecteurs d'académie, recteurs... soient associés à cette démarche.
 
Parmi les pistes à l'étude, figure notamment l'augmentation du nombre d'élèves par classe. Pourtant, il est plus élevé en France que la moyenne de l'OCDE*. Et plusieurs études ont prouvé que la réduction de la taille des classes avait un impact significatif sur les acquis des élèves...
Pas toutes, les études sont contradictoires. Et puis on ne peut pas raisonner en termes de moyenne nationale sur les effectifs par classe, ça ne veut rien dire. Si je voulais être provocateur, je dirais que 35 élèves dans un lycée parisien réputé, ce n'est pas un problème alors que 22 dans un collège de zone éducation prioritaire, cela peut l'être. Il faut aller vers une différenciation des moyens, comme l'a d'ailleurs préconisé la Cour des comptes. Dans le cadre de la réforme du lycée, par exemple, nous allons mettre en place un système d'apprentissage des langues par groupes de compétences homogènes car il a été prouvé que les élèves apprennent mieux dans ces conditions.
 
Le rapport de la Cour des comptes, comme celui de l'Institut Montaigne, tirait la sonnette d'alarme sur l'état de l'école française et attirait notamment l'attention sur le primaire, dont le budget est moins important que celui du lycée, alors que c'est là où  l'échec scolaire se met en place. Avez-vous pu déjà tirer un bilan de la réforme Darcos (deux heures de soutien scolaire et réforme des programmes)?
Nous n'avons pas de bilan complet à ce jour. Mais à travers les évaluations, nous avons pu constater un très léger frémissement du niveau. Je partage les orientations de la Cour des comptes mais ses conclusions ne prennent pas encore les effets de la réforme du primaire. Par ailleurs, les efforts se poursuivent. Nous avons mis en place un dispositif de lutte contre l'illettrisme en maternelle, avec un correspondant par département et par académie.
 
La maternelle reste donc importante à vos yeux? Certains parents d'élèves s'inquiètent du fait qu'inscrire son enfant avant l'âge de trois ans révolu est de plus en plus difficile et craignent que les jardins d'éveil ne finissent par remplacer la maternelle. Que leur répondez-vous?
Il n'est pas question de remplacer la maternelle par
des jardins d'éveil. La maternelle, c'est une des réussites de notre système éducatif, beaucoup de choses s'y passent. Mais comme le prévoient les lois Jospin et Fillon, les inscriptions avant l'âge de 3 ans sont réservées aux zones d'éducation prioritaire et aux zones rurales isolées. Après, c'est en fonction des places disponibles. La maternelle, ce n'est pas une garderie.
 
Vous avez mis un accent particulier sur la sécurité à l'école cette année, en lançant des Etats généraux. Pour quelle raison?
C'était un chantier de fond. L'école est le reflet de notre société mais il faut faire en sorte qu'elle soit un lieu pacifié et qu'on n'y importe pas des éléments de violence extérieurs.

Avez-vous eu déjà des retours par rapport au «doublement des effectifs» des équipes mobiles de sécurité dans certaines académies?
Oui, nous avons de très bonnes remontées, alors que les avis étaient très réservés au départ. Elles se sont totalement intégrées dans le dispositif, en prévention ou après un évènement. Nous avons vraiment cherché à mettre en place une politique globale de lutte contre la violence, avec la sécurisation des établissements au cas par cas mais aussi avec la formation des futurs enseignants et aussi des chefs d'établissements. Ils ont suivi un séminaire de gestion de crise, avec des jeux de rôle. J'ai par ailleurs commandé un rapport au criminologue Alain Bauer sur les sanctions à l'école et toute une réorganisation du dispositif doit être présentée à la rentrée au Conseil supérieur de l'éducation. L'objectif est d'en finir avec l'exclusion et de proposer des sanctions progressives et éducatives, comme des travaux d'intérêt général au sein du lycée.
 
La lutte contre l'absentéisme scolaire, elle, passe par une sanction financière. Etes-vous convaincu que traiter cette question en touchant  au portefeuille des Français va régler le problème?
L'absentéisme est un vrai fléau avec 7% d'élèves concernés. Mais la suspension des allocations familiales, qui sont restituées en cas de retour à la normale, n'est pas le seul outil. Nous avons aussi créé 5.000 postes de médiateurs scolaires pour faire le lien avec les parents.
 
Il n'y a pas que les élèves, d'ailleurs, qui soient concernés par l'absentéisme. Les enseignants aussi. Récemment, 132 recours ont été déposés au tribunal administratif de Montreuil pour protester contre les non-remplacements d'enseignants absents. Allez-vous prendre des mesures à ce sujet?
Oui, nous revoyons complètement le système de remplacement à la rentrée. Pour commencer, nous mettons fin au délai de carence qui était de 14 jours. Dès le premier jour, le principal peut faire une demande auprès du responsable des remplacements dans son académie. Chacune d'entre elles devra disposer d'un vivier complémentaire de remplaçants, des contractuels qui pourront être de «jeunes» enseignants retraités, ou des étudiants en fin d'études qui se destinent à l'enseignement.
 
Ne craignez-vous pas les critiques sur la qualité des remplacements, assurés par des étudiants non diplômés?
On ne peut pas me reprocher que les étudiants n'aient pas assez d'expérience alors qu'il n'y a pas assez de remplaçants! On va aussi assouplir le système inter-académique afin qu'un professeur de maths disponible dans l'académie de Versailles par exemple puisse effectuer un remplacement dans l'académie de Paris.
 
Les élèves sont en vacances mais celles-ci seront peut-être bientôt réduites. Où en sont les travaux du comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires?
Il s'est réuni de nouveau fin juin et ses travaux vont reprendre à la rentrée. Je vais me rendre au Danemark pour étudier l'organisation des rythmes scolaires dans ce pays.
 
Si les modifications envisagées n'entrent pas en vigueur avant 2014 ne craignez-vous pas qu'une éventuelle nouvelle majorité en 2012 revienne sur cette réforme?
Ce n'est pas un sujet polémique et politicien. On a peut être une chance historique d'avancer sur ce dossier car les différentes parties ont envie d'avancer, chacun ayant conscience de l'évolution de l'organisation de la société.
 
Même les professionnels du tourisme?
J'ai préféré les intégrer au comité pour
éviter un blocage...
 
Un remaniement est prévu en octobre. A priori, vous n'êtes pas concerné...
Tout ce qui m'importe, c'est de rester concentré sur mon action, que je trouve passionnante.
 
* 22,6 élèves par classe en primaire et 24,3 dans le secondaire en France en 2007, contre 21,4 et 23,9 élèves en moyenne dans l'
OCDE, l'organisation de coopération et de développement économiques.

 

Source : 20 Minutes

 

 

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 09:02

Dans les « premiers voeux » émis par les bacheliers de cette année, les classes préparatoires aux grandes écoles baissent de 4,6 %. Et ce, alors que les candidats à l'entrée aux grandes écoles continuent d'être plus nombreux.

 

Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) auraient-elles moins la cote ? Ce serait sans doute aller un peu vite en besogne. Mais le fait est que, dans les premiers voeux émis par les bacheliers de cette année sur la procédure « Admission post-bac », les « prépas » enregistrent un recul global de 4,6 % par rapport à 2009. La baisse est plus marquée, à 8,9 %, pour les « prépas » économiques et commerciales. Les « prépas » sont d'ailleurs la seule filière à connaître un recul, toutes les autres affichant une hausse. Au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, on observe cependant que ces premiers voeux ne préjugent pas forcément des choix définitifs.

 

Ce retournement de tendance a pourtant de quoi surprendre. Ces dernières années, les classes préparatoires connaissaient en effet un fort engouement. Leurs effectifs ont d'ailleurs progressé de 14 % en dix ans -un phénomène lié pour une part à l'agitation sur les campus universitaires et au marasme des premiers cycles. Quant aux grandes écoles, leur succès ne se dément pas et elles augmentent régulièrement leurs capacités d'accueil. Celles de gestion ont ainsi accru de 14 % depuis 2008 le nombre de leurs places aux concours.

 

« Admissions parallèles »

Comment, dès lors, expliquer cette évolution ? D'abord, les classes préparatoires, si elles conservent leur image de filière d'excellence et de « voie royale » vers les grandes écoles, apparaissent aussi comme plus exigeantes et plus difficiles que les cursus universitaires. Aussi un nombre croissant de candidats s'efforcent-ils de les contourner en intégrant les grandes écoles via les « admissions parallèles ». Sans compter que les écoles elles-mêmes misent de plus en plus sur ce type de parcours, pour diversifier leurs profils, et notamment pour recruter des étudiants étrangers. Sup de co Toulouse, par exemple, sélectionne cette année 400 étudiants issus de « prépas » en première année, mais en accueille ensuite près de 200 en deuxième année, via les admissions parallèles. Même tendance à HEC, à l'Essec, à EM Lyon, à Audencia…

 

Ensuite, les lycéens opposent moins que par le passé les deux filières, universités et CPGE-grandes écoles. «  Entre les deux, les passerelles sont de plus en plus nombreuses », souligne Alain Storck, directeur de l'Insa Lyon, qui offre une formation d'ingénieurs intégrée en cinq ans juste après le lycée, mais recrute aussi sur admissions parallèles et dans les classes « prépas ». « Nous avons ainsi 9 masters cohabilités avec Lyon-I et Centrale Lyon. Résultat, alors que l'on parle de désaffection vis-à-vis des filières scientifiques, le nombre de nos candidats progresse fortement. Cela valide notre modèle diversifié », assure-t-il.

 

Source : JEAN-CLAUDE LEWANDOWSKI, Les Echos

 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 10:44

C’est un pacte entre les plus prestigieux noms de l’enseignement supérieur français.

Le Collège de , l’Ecole nationale supérieure de chimie de , l’Ecole normale supérieure (Ulm), l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles ainsi que l’Observatoire de sont désormais réunis sous une même bannière.

L’acte de naissance de leur pôle de recherche et d’enseignement supérieur (Pres) a été publié le 10 juillet au « Journal officiel ».


Intitulée Paris sciences et lettres - quartier Latin, leur nouvelle structure administrative commune servira à coordonner leurs politiques immobilières ou encore à favoriser les échanges dans le domaine de la recherche et de la formation.

 

 Après les Pres ParisTech, Sorbonne Paris cité, Sorbonne universités, les universités parisiennes et les grandes écoles sont donc aujourd’hui pour la plupart regroupées dans une de ces super-universités.

 

Source : Le Parisien

 

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 15:35

 

Philippe Aghion, professeur d'économie à l'université de Harvard, a remis la deuxième partie de son rapport sur "L'excellence universitaire et l'insertion professionnelle" qu'il consacre aux conditions de la performance des universités en matière d’insertion professionnelle et d’adéquation des formations au marché travail ("matching"). A cette occasion, la ministre a mis en avant trois principes d’action : organiser le premier cycle universitaire en intégrant une spécialisation progressive des étudiants, favoriser la fluidité et la flexibilité des parcours avec la possibilité de passer d’un système à l’autre et d’affiner son projet sur la base d’un socle de formation, et informer toujours plus et mieux les étudiants.

triangle-rapport 149342

 

Source : www.enseignementsup-recherche.gouv.fr

Project Education - www.project-education.com

 

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 14:58

  

 

Les facultés qui envoient le plus d'étudiants à l'étranger sont souvent de taille moyenne. 

 
.

 

Depuis 1987, le programme Erasmus, qui permet aux étudiants d'effectuer une partie de leur cursus dans un autre établissement européen, s'est imposé dans le paysage, au point même de servir de décor au film de Cédric Klapisch L'Auberge espagnole. Mais loin du folklore, Erasmus représente pour les universités un enjeu fondamental, celui de révéler leur capacité à offrir à leurs étudiants un parcours attractif où vient s'insérer une expérience valorisante. D'autant que la mobilité par Erasmus se décline également sous forme de stages, d'une durée moyenne de trois mois et accomplis à 95% dans des PME.

 

Aussi, quand l'Agence Europe Éducation Formation France (A2E2F), chargée de distribuer les fonds Erasmus pour la France, rend pour la première fois public un classement des universités les plus en pointe dans le programme Erasmus, c'est toute la politique internationale des établissements supérieurs qui est passée au crible.

 

«Prendre en compte le seul aspect quantitatif n'a pas de sens, précise Jean Bertsch, directeur de l'A2E2F, car une université de grande taille peut envoyer beaucoup d'étudiants sans pour autant que cela représente une part significative de sa population. C'est la raison pour laquelle nous avons voulu établir un classement sur plusieurs années, qui permette de déterminer des tendances. C'est là qu'on peut avoir des surprises.» Les surprises, ce sont notamment le fait que les grandes universités ne sont pas forcément celles qui offrent le plus de possibilités de départ à leurs étudiants, et que, pour partir à l'étranger, il vaut sans doute mieux étudier en province qu'en Ile-de-France.

 

Partenariats essentiels

Il apparaît donc dans ce palmarès que les universités de Chambéry et Grenoble-III sont systématiquement dans le groupe de tête depuis 2003, l'une étant une petite université de création récente, et l'autre résultant d'une scission des universités grenobloises. «En fait, sur les trente universités françaises de plus de 20.000 étudiants, explique Jean Bertsch, aucune n'atteint le taux de 2% d'étudiants partants. Comme si une véritable politique de relations internationales était plus aisée -car plus lisible- dans une petite université; plus indispensable, aussi, pour rayonner face à la grosse université régionale.»

 

Par ailleurs, dans ce système où les partenariats avec les universités d'accueil sont essentiels, une position frontalière est déterminante. En 2009, Chambéry, Grenoble-III, Lille-I et Pau occupent donc les premières places. En revanche, le rôle des conseils régionaux, pourtant investis dans des politiques d'information et d'aide aux étudiants, n'apparaît pas déterminant. Au sein d'une même région, les performances des établissements sont très variables. Elles le sont même au sein de chaque Pres, ces regroupements d'universités autour d'un objectif commun. «C'est bien la politique de chaque université, au-delà même de l'action d'un président, puisque notre étude dépasse la durée d'un mandat, qui se révèle ici», conclut le directeur de l'A2E2F.

 

Et dans ce palmarès, la première université parisienne est Paris-IX-Dauphine (du fait de sa spécialisation en management et de sea capacité à envoyer par elle-même ses étudiants à l'étranger), avec un ratio de 1,56%, très loin de la barre des 2% considérée par l'A2E2F comme la marque d'un véritable dynamisme. Pire, les deux seules universités classées dans le fameux classement de Shanghaï, Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie et Paris-Sud-XI, sont respectivement 75e et 70e du palmarès de l'A2E2F en 2009. Comme si les universités prestigieuses s'intéressaient surtout aux étudiants étrangers qu'elles accueillent, mais fort peu à la mobilité de leurs propres étudiants. Reste à présent à affiner les indices, notamment sur des critères de discipline ou de sexe. Mais un tel palmarès fixe l'horizon des futures fondations qui verront le jour dans le cadre de l'autonomie des universités.

 

 

Source : Le Figaro

www.project-education.eu : Project Education

 

 

 

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 20:49

 

terre globeS'est déroulée le 7 Juillet 2010 la première rencontre du cycle des Conférences Philanthropiques au profit de l'association Parrains d'Avenir, en partenariat avec Project Education, sur le thème "Sport et Géopolitique".

L'événement a permis à Yves Mossé, - ancien élève de l'ENA, ancien haut fonctionnaire de l'Etat et des collectivités locales - qui a mené le débat, de définir le sport :

  • comme enjeu politique de par son omniprésence à l'échelle internationale et universelle (présence dans tous les médias, partout dans le monde)

  • comme enjeu économique notamment de par les investissements dont il fait l'objet (coût de construction des infrastructures sportives)

  • et comme facteur de mutations internationales car lié à la politique et reflet de débats historiques (ségrégation raciale de rigueur lors des jeux de Saint Louis par exemple)


Cette conférence qui a également permis aux participants d'échanger leurs points de vue, ne fut que la première d'un cycle qui s'annonce riche en thèmes divers et vecteur efficace de connaissances à partager.

  DSCN6594-bis DSCN6593-bis

 

 

 

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 12:20

Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche rend publique la liste des 24 universités et des 7 établissements d'enseignement supérieur qui accéderont aux RCE (responsabilités et compétences élargies) au 1er janvier 2011. Il s'agit de la troisième vague d'établissements qui passent à l'autonomie, après celles de 2009 et de 2010. Au total, 75 universités disposeront des nouvelles compétences en matière budgétaire et de ressources humaines, soit 90 %.

Voici la liste des 24 universités et des 7 écoles autonomes à compter du 1er janvier 2011 :
- université Picardie Jules-Verne (Amiens)
- université d'Artois
- université Bordeaux-III Michel-de-Montaigne
- université Bordeaux-IV Montesquieu
- université de Caen Basse-Normandie
- université de Savoie
- université d'Évry Val-d'Essonne
- université Grenoble-II Pierre-Mendès-France
- université du Havre
- université du Maine
- université Lille-I sciences et technologies
- université Nancy-II
- université de Nîmes
- université de la Nouvelle-Calédonie
- université d'Orléans
- université Paris-I Panthéon-Sorbonne
- université Paris-III Sorbonne-Nouvelle
- université Paris-IV Sorbonne
- université Paris-Dauphine
- université de Perpignan Via-Domitia
- université de Reims Champagne-Ardenne
- université de La Réunion
- université de Rouen
- université Toulouse-II Le Mirail

- ENS Cachan
- Ensi Bourges
- ENSC de Montpellier
- École centrale de Nantes
- Eni de Tarbes
- Insa de Rouen
- Chimie ParisTech.

Voici la liste des 9 universités qui devront passer à l'autonomie au 1er janvier 2012, date limite fixée par la loi LRU :

- université Antilles-Guyane
- université Grenoble-III Stendhal
- université Lille-III Charles-de-Gaulle
- université Lyon-II Lumière
- université Montpellier-III Paul-Valéry
- université Paris-VIII Vincennes-Saint-Denis
- université Paris-Ouest Nanterre-La Défense (Paris-X)
- université de la Polynésie française
- université du Sud Toulon-Var.

 

Source : AEF

 

www.project-education.eu : project education

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 18:09

Les résultats sont tombés hier. Les lauréats, aujourd'hui aux anges, plongeront dès septembre dans le grand bain de l'enseignement supérieur. Déjà moins rassurant.

« Allô Maman ? ! C'est dans la poche ! » Comme Martin, élève au lycée Bréquigny, à Rennes, 642 235 candidats ont pris connaissance de leurs résultats, hier. Verdict : 74,6 % d'admis du premier coup au bac général, 77,4 % au bac professionnel et 66,1 % au bac technologique. Après une année de terminale chargée, les voilà bacheliers. Mais il reste une question : que faire après ?
 

En théorie, ils devraient déjà le savoir puisque l'après-bac se décide lors de la terminale selon un calendrier bien précis. Mais à deux mois de la rentrée, les certitudes ne sont pas si établies. Il y a ceux qui, comme Céline, mention assez bien, s'orientent avec enthousiasme vers une filière... sans être sûrs qu'elle soit adaptée à leur profil ! « Je veux faire de l'astrophysique. Je me suis inscrite à la fac mais les matières ont l'air impossibles. Je tente, on verra bien ! »

 

Pas assez de conseillers

 

D'autres, comme Vincent, terminale économique et sociale, s'orientent carrément par défaut : « Les BTS où j'ai été pris ne me plaisent pas. Je me rabats sur les langues étrangères appliquées en attendant de pouvoir retenter ma chance l'an prochain.»

Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, quatre bacheliers sur dix ont estimé, en 2008, qu'il avait été « plutôt compliqué », voire « très compliqué » de s'orienter. Des dispositifs de conseil existent pourtant.

Mais, selon Michelle Marquilly, directrice du centre d'information et d'orientation Rennes Sud, « il n'y a pas assez de conseillers ». Christine Soulas, directrice du Service d'information et d'orientation à l'université Rennes 2, dresse le même constat : « Nous avons à peine deux personnes pour 6 000 étudiants en première année. On est incapable de proposer un entretien individuel à chacun : il faudrait prendre rendez-vous quinze ans à l'avance ! »

Rencontrer une conseillère d'orien-tation : 52,5 % des 1 775 élèves de terminale de Rennes sud (lycées Zola, Bréquigny, Descartes, Bruz et Cesson) ont fait la démarche en 2008-2009. Les autres disent n'avoir pas eu le temps ou la motivation. Évelyne Querat, conseillère d'orientation à Bréquigny, le regrette : « On ne peut pas choisir pour eux. »

 

Convoqué aux épreuves de rattrapage, Antoine, lui, renoncera à un BTS même s'il a son bac : « Je préfère me donner du temps pour faire vraiment ce que je veux : préparer le concours de gardien de la paix. En parallèle, je prendrai un petit boulot. »

 

Anne-Claire POIGNARD.
 
Source : Ouest France
 
www.project-education.eu : Project Education
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