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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 17:41
Le classement LinkedIn a ses limites : nous ne sommes pas des produits !

Quand les palmarès traditionnels décomptent les Prix Nobel, les publications scientifiques ou les salaires des anciens, LinkedIn mesure la « valeur » d’un établissement à la carrière de ses diplômés. Cet outil a été créé en 2014 et est encore limité aux Etats-Unis, Royaume-Uni et Canada, mais il pourrait arriver bientôt en France.

Comment ça marche ?

Prenons l'exemple du développement de logiciels. LinkedIn a, d’une part, déterminé les entreprises les plus convoitées et celles qui retenaient le mieux leurs salariés pour ce secteur d’activité (comme il le fait pour les autres). D’autre part, il a regardé où les développeurs inscrits sur le réseau ont fait leurs études, sachant que seul un diplôme obtenu moins de huit ans auparavant est pris en compte afin de réfléter les tendances d’emploi les plus récentes. En combinant ces éléments, LinkedIn a calculé pour chaque université le pourcentage d’anciens élèves ayant trouvé un travail en développement de logiciels dans les entreprises les plus convoitées. Et il en a tiré un classement.

Limites :

- Les établissements ne sont pas tous sur LinkedIn.

- Tous les secteurs ne sont pas représentés sur LinkedIn.

- Les salariés ne sont pas tous sur LinkedIn.

- La taille de l’établissement est également un biais.

- Beaucoup de personnes mentent sur Linkedin et ailleurs comme vient de le dénoncer le professeur Robert Chaudenson.

- On peut imaginer que Linkedin devront acheter les résultats du classement.

- Il y aura dévalorisation des filières "non rentables".

- Il y aura une perte d’ouverture d’esprit car trop professionnalisant : "études = formation = métier"

- Le classement ne donne aucune importance à la recherche qui est très importante pour l'avenir d'une université et l'économie d'un pays.

- Le classement ne donne aucune importance au bien-être des étudiants.

- On risque d'aboutir à la spécialisation du corps professoral avec

- des professeurs académiques,

- des coachs,

- des vacataires spécialisés,

- des spécialistes d'étude de cas...

Cela fait beaucoup de critiques car cette méthode comporte de nombreux biais !

Néanmoins, on peut déjà parier sur une réussite de ce classement compte-tenu du nombre de personnes et entreprises présentes sur Linkedin (400 millions d’abonnés à travers la planète, dont 10 millions en France). D'ailleurs certains envisagent de relier leur base de scolarité à LinkedIn. D'autres commencent à se vanter d’être bien classés.

En ce qui nous concerne, nous allons le prendre en compte comme nous prenons en compte tous les classements existants. La différence provient du fait que nous nous intéressons aussi à la vie sur le campus, les conditions de sécurité, l'environnement, la mixité, le sport..... ce qui fait une énorme différence car les humains ne peuvent pas être réduits à des êtres produits pour produire !

Sebastien Poulain Sebastien.Poulain@project-education.com

Sources :

http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/01/06/linkedin-le-classement-d-universites-qui-va-tout-changer_4842227_4401467.html#l5EORyelyhuedHTO.99

http://www.atlantico.fr/decryptage/classement-linkedin-universites-peut-etre-fiable-societe-education-jean-francois-fiorina-2550205.html#I36pSme5E2Vzt7w7.99

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